lundi 15 novembre 2010

L'Ange gardien et l'hindouisme

L’ange gardien chrétien vient à la fois du mythe des centaures instructeurs et des “garnements du ciel” ou Ganas du nord de l’Inde et du Tibet. La croyance en cet ange gardien était telle que, dans les campagnes, il n’y a pas si longtemps, lorsqu’on croisait quelqu’un on lui disait “bonjour la compagnie” pour saluer ainsi l’humain et l’ange qui se trouvait à ses côtés.

Les Ganas aussi avaient chacun charge d’un mortel, ils le suivaient toute sa vie, et à sa mort ils le défendaient contre les gardiens du seuil de l’autre monde, ils plaidaient sa cause devant les plus puissants des dieux. Mais le Gana ne pouvait agir que si on lui demandait quelque chose, il ne pouvait rien faire sans en être prié. L’homme qui ne demande rien à son Gana est la cause d’un drame dans le ciel, car mieux vaut un Gana surmené qu’un Gana qui pleure parce qu’il est inutile.
Aux Indes, le plus aimé de ces petits dieux, leur chef, se nomme Ganesha.



"Shiva, l’un des dieux les plus importants du panthéon hindou, était marié à Parvati. Leur couple n’était pas parfait, comme celui d’Héra et de Zeus. Parvati possédait un palais et un Gana en gardait la porte. Mais son divin époux pouvait y entrer lorsqu’il le voulait, accompagné ou non, surprenant les femmes à tous moments et dérangeant Parvati dans ses occupations. Celle-ci, excédée, décida un jour d’avoir un Gana qui n’obéirait qu’à ses ordres. Elle façonna dans de la glaise un bel enfant, lui insuffla la vie et le chargea de garder sa porte et d’en interdire l’entrée à quiconque, même à Shiva. Lorsque celui-ci voulut entrer, il fut surpris de se voir barrer la route par cet enfant qui tenait une massue dans ses mains. Il le bouscula, mais le Gana ne bougea pas. Shiva se fit connaître, tonna qu’il était l’époux de Parvati, rien à faire. Furieux, il appela ses gardes qui se retrouvèrent tous à terre, car l’enfant avait une force étonnante. Shiva ne voulut pas perdre la face. Il fit venir toutes les puissances de la nature, celles qui dormaient sous terre ou vivaient dans les forêts. Mais toutes battirent en retraite devant Ganesha, qui continuait d’affirmer que Parvati lui avait donné l’ordre de ne laisser entrer personne.

Alors tous les dieux vinrent au palais et Brahman, le plus ancien, le suprême, plein de bonté et de calme, parla à l’enfant pour le décider à céder la place. Mais Ganesha persista dans son refus, il ne pouvait désobéir à sa maîtresse. Et il leva sa massue. Tous les dieux passèrent à l’attaque et Vishnou, monté sur l’oiseau Garuda, employa des moyens magiques. Il fit se volatiliser la massue de Ganesha ; comme celui-ci s’apprêtait à combattre à mains nues, Shiva, passant derrière lui, lança son trident et lui coupa la tête.

Quand Parvati découvrit le corps sans vie de son Gana, sa douleur fut à son comble. Elle déchaîna toutes les puissances qui la servaient contre Shiva et refusa de le voir.

Mutilé, parce qu’un dieu dans les mythes hindous n’existe pas sans sa parèdre, Shiva vint humblement, suivi de tous les autres dieux, lui demander pardon. Parvati mit une condition : qu’il redonne la vie à son Gana et qu’il le respecte. Shiva donna l’ordre à ses serviteurs de rapporter la tête de la première créature qu’ils rencontreraient. Ce fut un éléphant. C’est pourquoi Ganesha a une tête d’éléphant. Parvati le présenta à tous les dieux et le nomma gardien de tous les Ganas.

Ce petit dieu à tête d’éléphant et au ventre proéminent est très sollicité aux Indes. Très aimé, on lui recommande chaque nouvelle entreprise car il est celui qui “écarte les obstacles”. Il protège les artisans et les artistes. Beaucoup de danseuses sacrées dédient leur première danse à Ganesha, leur protecteur. Il symbolise la force dans la lutte et le courage moral d’affronter les épreuves, comme Chiron et la Tempérance."

source: membres.multimania.fr/tarotmarseille/arcanescad/14tempcad.htm

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